Concessions signées pour le port de Kribi

Le port en eaux profondes de Kribi est fin prêt à accueillir des navires, mais les attend encore. Une situation paradoxale amenée à évoluer rapidement depuis la signature des contrats de concessions du terminal à conteneurs. Le groupement franco-chinois impulsé par Bolloré a signé un contrat de 25 ans avec le ministère camerounais des Transports. Le port de Kribi peut donc voir l’avenir en rose.
Deux ans après l’attribution de l’exploitation au consortium Bolloré – CMA CGM – BTP CHEC, les contrats de concessions ont été signés le 26 juillet par les représentants de ces entreprises et le ministre des Transports, Edgar Alain Mébé. Le groupement attendait avec impatience cette signature qui marque le début des activités d’un port déjà prêt à accueillir des navires trop souvent bloqués au port de Douala. Situé à 180 kilomètres au nord de Kribi, la capitale économique camerounaise est asphyxiée par le nombre de bateaux. Les retards s’accumulent et obligent parfois à attendre plusieurs semaines.
Le port de Kribi a été financé à 85 % par la China Exim Bank et construit par une autre société chinoise, la China Harbour Engineering Company. Après seulement quatre années de travaux, le port a été livré en mars 2015. Une seule incertitude subsiste : le rôle du français Necotrans. La société fait partie d’un autre consortium qui a obtenu la prise en charge du terminal polyvalent. Or, Necotrans est en redressement judiciaire depuis le 29 juin et n’a aucune visibilité sur la suite de ses opérations. La situation n’est pas idéale pour des autorités camerounaises décidées à ne plus perdre de temps pour le démarrage effectif des activités dans le port de Kribi. Des solutions alternatives sont en cours d’étude même si la nature du dossier exige une grande discrétion. Le port de Kribi peut enfin participer au commerce camerounais.