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Arrestation de Laoukein Kourayo Médard

Arrestation de Laoukein Kourayo Médard

Interpellé jeudi après-midi à son domicile, Laoukein Kourayo Médard est toujours détenu par les forces de police. Maire de Moundou jusqu’à sa destitution le mois dernier et surtout candidat malheureux lors de la dernière élection présidentielle tchadienne, Laoukein Kourayo Médard ferait les frais de son opposition au pouvoir. Cette thèse défendue par ses partisans repose en effet sur plusieurs puissants indices. L’opposition dénonce une manœuvre purement « politique ».

 

Destitué en juin 2017 de la mairie de Moundou, capitale économique du Tchad, qu’il avait remporté au nez et à la barbe du parti d’Idriss Déby, troisième de l’élection présidentielle d’avril 2016, Laoukein Kourayo Médard n’est plus désormais qu’un simple citoyen entendu par les policiers depuis son arrestation plutôt musclée ce jeudi. D’abord venus à son domicile sans convocation pour l’arrêter, les policiers sont revenus avec un document en bonne et due forme vers 16 heures. L’ancien maire de Moundou serait accusé d’avoir détourné 27 millions de FCFA alors qu’il était aux affaires.

 

Pour ses soutiens, il s’agit d’un règlement de compte politique. Le coordinateur du Front de l’opposition nouvelle pour l’alternance et le changement (Fonac), Mahamat Ahmad Alhabo, assure que les ennuis de son mentor sont dus à son parcours politique : « Laoukein a arraché d’abord la ville de Moundou. Ensuite, on ne lui a jamais pardonné sa candidature à l’élection présidentielle. Parce qu’on lui a fait plusieurs propositions pour qu’il ne se présente pas ». Arrivé troisième de la course présidentielle, il a finalement été destitué de son poste de maire de Moundou le mois dernier. Ce soutien estime que le pouvoir veut « tout simplement punir un chef politique de l’opposition ».

 

« On n’a pas besoin d’envoyer des policiers et des gendarmes lourdement armés pour interpeller une personnalité comme Laoukein ». L’arrestation de l’ancien édile s’est faite dans des conditions elles aussi limites avec de nombreux policier lourdement armés qui ont tiré en l’air afin de provoquer la panique. Une démonstration de force qui va dans le sens d’une opposition de plus en plus critique vis-à-vis d’un pouvoir jugé responsable de l’Etat déplorable des comptes de la nation.

 

Publié le 16 juillet 2017 à 9 h 10 min par Rédaction

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