Cameroun : pas de libération pour les leaders de la contestation anglophone

La demande de mise en liberté provisoire de l’avocat Felix Agbor-Balla Nkongho, du professeur Neba et de l’animateur de radio Fontem Aforteka’a et Mancho Bibixy, principaux leaders de la contestation anglophone au Cameroun, a été rejetée par la tribunal militaire de Yaoundé.
Trois figures de la contestation de la minorité anglophone qui secoue le Cameroun depuis de mois, étaient détenus par les autorités du pays. Accusés, avec vingt-cinq autres prévenus, de « terrorisme, rébellion, crime et délits d’opinion », ils ont plaidé non coupable, et leurs avocats ont demandé leur libération provisoire, tout en étant astreints à des mesures de surveillance et au versement d’une caution.
Le 24 mai, le le commissaire du gouvernement (procureur) ne s’était pas opposé à cette éventualité, et avait parlé d’une potentielle mise sous surveillance judiciaire – les trois hommes seraient sortis de prison, mais ils auraient été astreints à un certain nombre d’obligations fixées par le tribunal. Toutefois, la Cour en a décidé autrement.
Le ministère public est revenu sur cet avis, avant d’annoncer que les accusés sont poursuivis pour des faits d’une gravité qui pourrait leur valoir la peine de mort ou l’emprisonnement à vie. La mesure d’apaisement espérée par les avocats des prévenus est non seulement écartée, mais les charges retenues à leur égard semblent plus sérieuses que jamais.
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