Les stages pour les diplômés exonérés de charge

Le Cameroun est confronté à une situation paradoxale sur le marché de l’emploi. Les jeunes qui sortent du secondaire avec un diplôme en poche ont plus de mal à trouver un travail que ceux moins qualifiés. Le savoir qu’ils ont accumulé sur les bancs de la faculté est souvent jugé trop « théorique » par les entreprises et la barrière à l’entrée se dresse un peu plus chaque jour. Pour éviter cet écueil, le gouvernement vient d’annoncer des exonérations fiscales pour les entreprises qui ouvrent leurs portes.
Un diplôme du secondaire et l’avenir s’éclaircit. Tel devrait être le fonctionnement d’une économie qui marche bien. Mais au Cameroun, la réalité prend des aspects paradoxaux. Les jeunes sont dans l’ensemble pas assez qualifiés et les plus diplômés peinent à s’insérer dans le monde du travail. Pour résorber ce second problème, le gouvernement, par l’intermédiaire du ministre de l’Enseignement supérieur, a annoncé la mise en place d’exonérations fiscales pour les entreprises qui permettent à un jeune diplômé d’accéder pour la première fois au monde du travail.
Cette nouvelle disposition entre dans le cadre de la Loi de Finances 2017 dont l’article 105 dispose « les entreprises relevant du régime du réel qui recrutent dans le cadre d’un contrat à durée indéterminée ou déterminé par un premier emploi, des jeunes diplômés camerounais de moins de 35 ans, sont exemptes de charges fiscales et patronales sur les salaires versés à ces jeunes, à l’exception des charges sociales ». Ce dispositif devrait permettre de lutter contre le chômage des jeunes diplômés qui reste élevé au Cameroun. De plus, en permettant à la jeunesse de se mouler dans le monde du travail, le pays évitera de perdre certains talents attirés par des conditions plus favorables à l’étranger. L’avenir repose sur la jeunesse et les autorités camerounaises auraient tort de s’en priver.