Gabon : dispersion des manifestants du 1er mai

La manifestation des travailleurs gabonais, entrant dans le cadre des festivités du 1er mai, a été dispersée par les forces de l’ordre au Gabon. Ces dernières ont invoqué la loi d’ « interdiction d’attroupement ».
La confédération syndicale Dynamique unitaire, active dans plusieurs domaines dont l’éducation, la santé et l’industrie, avait donné rendez-vous aux gabonais dans la rue pour célébrer la fête du travail, le 2er mai dernier. Un rassemblement visiblement vu d’un mauvais œil par le pouvoir, qui a fait disperser la foule – réunie sur le rond-point d’Awendje, à Libreville – par la police. « Votre occupation de la place publique n’est pas autorisée », a indiqué un jeune lieutenant dépêché par sa hiérarchie pour négocier avec les syndicalistes. Pourtant ils disposaient d’un accusé de réception de la demande de manifester adressée au ministère de l’Intérieur daté du 25 avril.
Beaucoup estiment que ces travailleurs sont victimes du bras de fer politique qui oppose, le président Ali Bongo et Jean Ping. En organisant un mouvement parallèle au défilé organisé par le gouvernement sur le Boulevard Triomphal, les syndicats sont sans doute passés pour des opposants, qui ont multiplié les initiatives de protestation ces derniers mois. Le pays est en effet toujours en proie à des tensions politiques, économiques et sociales, sept mois après la réélection contestée du président sortant Ali Bongo Ondimba. Son rival, M. Ping dénonce des fraudes électorales et se proclame toujours président élu.
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