Gabon : ouverture du dialogue politique, sans Jean Ping

Sur fond de tension économiques, politiques et ethniques, Ali Bongo lance son grand projet de réconciliation. Le « dialogue politique » voulu par le président exclura néanmoins son principal rival, Jean Ping.
Le dialogue politique pouvoir-opposition voulu par le président gabonais Ali Bongo Ondimba, depuis sa réélection contestée pour un second mandat en aout dernier, va commencer aujourd’hui, comme initialement prévu. Cependant, la coalition d’opposition autour de Jean Ping, perdant de ce vote à un cheveu (47,24% des voix contre 50,66%), conteste toujours les résultats et demande des sanctions internationales.
Après une période de doute post-électoral son opposant, Jean Ping, avait saisi le Cour constitutionnelle du pays pour contester le vote et son résultat. Immédiatement après la validation de sa réélection, le 24 septembre dernier, Ali Bongo Ondimba avait annoncé ce « dialogue politique inclusif et sans tabou ». Il est néanmoins boycotté par la Coalition pour la nouvelle République de Jean Ping, qui se proclame toujours président élu.
Ce dialogue est un « impératif » pour « sortir de la situation tendue qui a prévalu au lendemain de la présidentielle », a déclaré le Premier ministre gabonais Emmanuel Issoze Ngondet, en visite en France. Il s’y est rendu afin de trouver de nouveaux investissements. « Que tel ou tel ne participe pas, peu importe, cela ne gêne pas », a-t-il assuré, e félicitant de la participation « massive » de la société civile (1 200 « organisations » officiellement enregistrées) et d’une cinquantaine de partis politiques.
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