Crise anglophone : le Cameroun pourrait faire appel à la médiation du Canada

Sur fond de crise identitaire, avec la communauté camerounaise anglophone qui s’estime lésée, une élue canadienne propose de partager l’expérience de son pays ne la matière.
Le Canada, pays d’Amérique du Nord bilingue, a connu de nombreux épisodes houleux entre la majorité anglophone et la minorité francophone. Au point que l’idée de l’indépendance a été brandie de nombreuses fois dans l’histoire du pays – un situation somme toute comparable à la crise identitaire que traverse notre pays. Une similitude qui a attiré des attentions bienveillantes de l’autre côté de l’atlantique.
Dans une lettre datée du 15 mars, Hélène Laverdière, une députée canadienne, prend à parti la ministre des Affaires étrangères canadienne, Chrystia Freeland, à propos de la situation au Cameroun qui « est aux prises avec une crise politique interne complexe ». Devant la crainte d’une « montée de la violence entre les communautés anglophones et francophones » durant l’élection, elle popose une médiation canadienne.
« À titre de pays ayant deux langues officielles, le Canada est bien placé pour jouer un rôle positif et constructif, afin d’encourager le respect des droits de la personne, y compris ceux liés à la langue, au Cameroun », poursuit-elle. Un appel original qui pourrait constituer une des voies de sorties à la crise que traverse actuellement le pays.
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