Alain Bâ Oumar prend la tête de la CPG

La très puissante Confédération patronale gabonaise (CPG) s’est dotée d’un nouveau président en la personne d’Alain Bâ Oumar à l’issue d’un scrutin très serré. Au cours de son mandat de trois ans qu’il peut renouveler une fois si les électeurs le suivent de nouveau, il entend moderniser cette structure qui est notamment critiquée par les PME pour son poids trop important dans la vie du pays.
Les élections se suivent et accouchent de résultats très différents au sein de la Confédération patronale gabonaise (CPG). Après le départ de sa présidente Madeleine Berre au Gouvernement et son remplacement par Jean Bernard Boumah, c’est au tour d’Alain Bâ Oumar (directeur général d’IG Telecom) de prendre les rennes de cette influente organisation. Une influence qui se vérifie dans les chiffres puisque les 59 entreprises que compte la CPG représentent environ 80 % du PIB gabonais !
Autant dire que le président de la CPG est un interlocuteur de choix pour les autorités. Le président Ali Bongo fait d’ailleurs régulièrement appel à la CPG pour financer de coûteux projets. Cette influence est toutefois critiquée par les PME qui s’estiment mises à l’écart et dans l’impossibilité de se développer correctement. Le nouveau président a fait des déclarations constructives vis-à-vis des PME : «Malheureusement, le fonctionnement de la CPG reste limité à des patrons. Ce qui fait qu’elle traite beaucoup plus avec les grandes entreprises. Vous avez donc beaucoup de petits syndicats qui sont un peu frustrés, avec le sentiment d’être oubliés ».
Alain Bâ Oumar a été élu au second tour du scrutin (29 voix) contre le président sortant Jean Bernard Boumah (28 voix). Pourtant ce dernier était arrivé en tête du premier tour (30 voix contre 27) mais a dû accepter un second tour car il faut obtenir au moins 2/3 des voix pour être élu dès le premier tour.