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Massacres dans le Kasaï : l’Etat accepte finalement d’ouvrir une enquête

Massacres dans le Kasaï : l’Etat accepte finalement d’ouvrir une enquête

Des vidéos d’exécutions sommaire par l’armée congolaise dans la province du Kasaï Central embarrassent le gouvernement.

 

Après l’émergence vendredi 17 février d’une vidéo amateur qui montrait un groupe de soldats congolais en train de commettre un possible massacre dans la répression de la rébellion Kamwina Nsapu au Kasaï, dans le centre de la RDC, le pouvoir en République Démocratique du Congo ne sait plus sur quel pied danser. On y voyait en effet des hommes en uniforme ouvrir le feu et tirer sans retenue sur des hommes et des femmes.

 

Le clan Kabila a tout d’abord laissé entendre que cette vidéo de plus de sept minutes, ainsi que deux autres vidéos, relayées par les réseaux sociaux, étaient des « montages ridicules ». Kinshasa a ensuite reconnu samedi que des « accrochages […] entre une patrouille des FARDC » (Forces armées de la RDC) engagée contre le « groupe terroriste » avient eu lieu, avant le même jour d’admettre une répression excessive » de certains soldats. Il n’était pourtant pas question d’ouvrir une enquête.

 

Sous pression de Washington, Paris et l’ONU, le gouvernement assure qu’une enquête va finalement être menée. Une commission d’enquête composée de hauts magistrats militaires, va se rendre dans le Kasaï. Son but : « clarifier » les actes de violences révélés par trois vidéos. Lambert Mende, le porte-parole du gouvernement, a lancé un appel : « Quiconque à Mbuji Mayi ou à Kananga a été témoin ou victime des faits que l’on voit sur ces images, est appelé à les dénoncer auprès des auditeurs supérieurs près des cours supérieures militaires de Kananga et de Mbuji Mayi pour aider à la manifestation de la vérité ».

Publié le 23 février 2017 à 15 h 39 min par Rédaction

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