Blocage de la transition en RDC : vers un referendum ?

Malgré des discussions qui ont duré toute la nuit de vendredi à samedi, au centre interdiocésain de Kinshasa, le régime et l’opposition congolaises ne parviennent toujours pas à finaliser l’accord de transition. Aussi, l’éventualité d’un référendum refait surface.
Un mois après la signature de l’accord politique global et inclusif, le 31 décembre dernier, quatre points de blocage subsistent. Pouvoir et opposition ne parviennent pas à s’accorder sur le mode de désignation du Premier ministre du régime transitoire. Selon l’accord du 31 décembre, celui-ci est désigné dans les rangs du Rassemblement et nommé par le Président. Mais la majorité insiste pour que l’opposition présente cinq candidats.
La répartition des portefeuilles ministériels est encore polémique, notamment des postes régaliens (intérieur, défense, justice, affaires étrangères) et les secteurs stratégiques de l’économie (mines, finances). Outre des problèmes d’entente sur le calendrier de l’année transitoire, le maintien de la Cenco comme médiateur est refusé par le clan Kabila. L’opposition souhaite elle le travail des évêques dans le processus de transition comme une mesure de sécurité.
« Ce refus laisse transparaître les velléités de violer le compromis politique trouvé », confiait un membre de la médiation. Les évêques ont demandé de rencontrer le président Joseph Kabila ce samedi pour discuter de l’option référendaire. « [En cas de blocage] le dernier mot doit revenir au peuple, seul souverain » explique l’entourage du président.
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