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Malgré la crise, le Burundi construit son avenir énergétique

Malgré la crise, le Burundi construit son avenir énergétique

Plongé dans une crise politique depuis que l’opposition a refusé de reconnaître les résultats de la présidentielle d’avril 2015, le Burundi se donne malgré tout les moyens de préparer un avenir plus serein. Démonstration de force de cette volonté de construire le Burundi de demain, l’inauguration en grande pompe des travaux de construction d’une centrale solaire à Mubuga qui produira 7,5 MW a été pourtant très peu relayée dans les médias. Une prise de position délibérée de la part des médias mainstream ?

 

15 % d’électricité en plus. C’est la promesse qui est en passe d’être tenue par les autorités burundaises avec l’inauguration des travaux d’une centrale solaire à Mubuga. Située à une centaine de kilomètres de la capitale, cette localité a vu la présence de pas moins de 2 500 personnes pour le coup d’envoi d’un chantier dont le coût est estimé à 14 millions de dollars. Un tour de force dans un contexte difficile qui voit l’opposition s’enfermer dans une course bien dangereuse.

 

Ce projet est le plus important de ces trois dernières décennies dans le secteur énergétique au Burundi et a été rendu possible par l’entreprise Gigawatt Global dont l’expertise en matière d’énergies renouvelables a déjà porté ses fruits au Rwanda. Le Vice-président de Gigawatt Global en charge du développement commercial, Michael Fichtenberg, a rappelé que ce projet bénéficie d’un soutien international dans la mesure où il s’inscrit notamment dans le cadre du partenariat pour l’énergie et l’environnement qui comprend le Royaume-Uni, la Finlande et l’Autriche. L’Union européenne qui a pourtant pris fait et cause pour l’opposition est aussi de la partie à travers le programme de coopération Afrique-UE en faveur des énergies renouvelables.

 

La présence de plusieurs ambassadeurs dont celui des Etats-Unis à la cérémonie inaugurale illustre une réalité bien différente que celle dépeinte habituellement dans les médias. Le Burundi avance et peut avancer d’autant plus vite que ses partenaires ne lui mettent pas des bâtons dans les roues et s’impliquent dans des projets à forte valeur ajoutée pour la population. En effet, à terme, ce sont 7,5 MW qui seront produits grâce à ce nouveau champ solaire. L’électricité sera vendue pour une période de 25 ans à la compagnie nationale Regideso. L’ambassadrice étasunienne s’est d’ailleurs réjouie : « Ce projet est un excellent exemple de partenaires burundais, américains et internationaux travaillant ensemble au développement économique du Burundi ».

 

Ainsi, malgré la crise qui secoue le pays, les autorités ne perdent pas de vue la nécessité de préparer l’avenir en mettant en place les conditions nécessaires d’un développement économique (et énergétique) plus soutenu encore. Avant la crise, le PIB a augmenté en moyenne annuelle de 4 % entre 2010 et 2014. Une évolution positive qui a connu un net coup d’arrêt depuis 2015, mais qui devrait reprendre dès lors que les tensions seront retombées partout dans le pays. Un retour au calme qui sera, souhaitons le, salué par des médias occidentaux qui se soucient du Burundi uniquement lorsqu’il s’agit de relayer des informations souvent erronées ou invérifiables et qui dressent un portrait négatif du pouvoir légal en place.

Publié le 24 janvier 2017 à 10 h 01 min par Rédaction

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