Tchad : cinq morts à N’Djamena dans des affrontements ethniques

des heurts communautaires. Le climat semble de plus en plus tendu à N’Djamena.
Cinq personnes ont été abattues samedi à N’Djamena. La situation a dégénéré à partir d’une simple rixe opposant des membres de la communauté Zaghawa et ceux de la communauté Kreda après un match de football. Ceux-ci en sont venus aux mains à propos d’un match disputé par les jeunes du quartier, et un garçon a perd la vie.
Pour une raison encore inexpliquée, les Zaghawas ont par la suite attaqué une cérémonie à la mémoire du jeune homme mort. Samedi matin 26 novembre, des hommes armés surgissent de quatre véhicules et tirent sur la foule lors de la l’enterrement. Cinq personnes perdent la vie. Les autorités tchadiennes ont promis d’élucider rapidement cette attauqe pour éviter que la situation ne dégénère davantage.
La tension ne cesse de croître au Tchad, paralysé depuis des mois par des grèves de fonctionnaires qui demandent le paiement d’arriérés de salaires, et alors que le président Idriss Déby Into se voit sanctionné pour ses mesures d’austérité budgétaire par des opérations « ville morte » lacées par l’opposition.
Mahamat Nour Ibédou, secrétaire général de la Convention tchadienne pour la défense des droits de l’homme, dénonce une justice à deux vitesses, propice à ce genre de dérappages : « Nous avons un problème au Tchad, on désarme certains citoyens mais ceux qui sont proches du pouvoir sont toujours réarmés. »
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