Cameroun : malaise de la minorité anglophone

Les tensions linguistiques au Cameron ne sont pas prêtes de retomber. Ce lundi, une manifestation qui dénonçait « marginalisation » de la communauté anglophone a dégénéré. Une personne a perdu la vie.
« On en à marre d’être vos sous-citoyens ! » Voilà le cri d’angoisse de la communauté anglophone au Cameroun (environ 20% des 22 millions d’habitants). Un appel à la grève avait été lancé par des syndicats d’enseignants qui dénoncent un système éducatif anglophone qui se « francophonise » toujours plus.
L’Association des enseignants du Cameroun (TAC), le Syndicat des enseignants anglophones (CATTU) et le Syndicat national des enseignants du supérieur (Synes) demandent « unanimement » qu’un terme soit mis à la « marginalisation » des citoyens anglophones.
« Pouvez-vous imaginer qu’un francophone vienne enseigner l’anglais à un anglophone ? Nous voulons que ceux qui enseignent auprès des anglophones aient été formés à la base dans le sous-système anglo-saxon. Mais ce n’est plus le cas, regrette, amer, Wilfred Tassang, secrétaire exécutif de la CATTU, l’un des six syndicats des enseignants en grève.
Cinq jours après le début de ce mouvement social, de vives tensions dans la ville de Bamenda (Nord-Ouest) ont conduit à de violentes émeutes. La répression par les forces de l’ordre a été violente. Bilan : une personne tuée, de nombreux blessés et une centaine de personnes interpellées.
Read also
- Le Cameroun tente les applications technologiques pour favoriser la sécurité routière
- Le Port de Kribi (Cameroun) en mission de prospection en République centrafricaine
- Bientôt un mur à la frontière entre Guinée équatoriale et Cameroun ?
- L’unique raffinerie camerounaise victime des flammes
- La Banque mondiale soutient de nouveau le développement du Cameroun