Bolloré pointé du doigt après la catastrophe ferroviaire d’Eseka

Le groupe Bolloré se voit mis en cause par l’enquête sur l’accident ferroviaire meurtrier qui an eu lieu le mois dernier à la gare d’Eseka.
Le Groupe Bolloré se retrouve impliqué dans l’enauête qui cherche à déterminer les causes de l’accident du train sur la ligne Yaoundé – Douala. En tant que propriétaire de la Cameroon railways (Camrail), compagnie détentrice du train défaillant, le français a fait l’objet de nouvelles accusations. On sait en effet que l’effondrement d’un pont sur l’axe routier reliant Yaoundé à Douala a augmenté le nombre d’usagers de la ligne de chemin de fer. Cet afflux a conduit les opérateurs de la Camrail à augmenter le nombre de wagons, faisant passer le convoi de neuf à dix-sept rames.
C’est cette décision, sur un réseau vétuste qui est susceptible d’engager la responsabilité du transporteur. Depuis 2010, Camrail n’a pas lésiné sur les investissements. La compagnie a acquis 17 locomotives, 50 wagons plats, 25 wagons citernes et 40 voitures voyageurs. Mais l’essentiel des fonds – et de fait les engins les plus performants (NREC CC 3300, General Motors CC 2600, NREC 2500) – ont été alloués au développement du transport des marchandises – plus rentable. Cette « logique capitaliste » faite « au détriment du social » est dénoncée par les avocats des victimes.
Pour rappel, Le 21 octobre à la mi-journée, le train 152 de voyageurs Intercity de la société Camrail, filiale du groupe Bolloré, reliant Yaoundé à Douala, avait déraillé en gare d’Eseka, causant la mort de 79 personnes, et avait blessé près de 600 personnes.
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