RDC : l’ONU met en garde contre un musellement des médias

Les médias étrangers qui travaillent en RD Congo ont fait l’objet ce samedi d’un décret ministériel visant à réduire le cadre de leur activité. Une décision « préoccupante » pour la délégation du Conseil de sécurité de l’ONU.
Soucieux de contrôler les médias dans un climat politique de plus en plus tendu du fait du report de l’élection présidentielle, le régime de Jospeh Kabila a multiplié les mesures contre la presse internationale. Au point que la secrétaire générale de l’OIF, Michaëlle Jean, a évoqué l’affaire devant le Conseil de Sécurité de l’ONU. « Je veux dire ma préoccupation face à la situation qui prévaut actuellement en RDC, un exemple parmi d’autres, où je viens d’être alertée par les plus hautes autorités de RFI du brouillage des signaux FM de cette radio ainsi que ceux de Radio OKAPI, la radio des Nations unies. »
Lambert Mende, ministre des médias congolais, a signé samedi 12 novembre un décret imposant aux médias étrangers « une participation majoritaire des Congolais dans le capital de ladite société » pour pouvoir être diffusés en RD Congo. Aucune raison officielle n’a été donnée par les autorités congolaises, mais en vertu de ce texte les médias étrangers qui travaillent dans le pays vont voir leur champ d’action considérablement limité. Dès lundi, Alexis Lamek, représentant permanent adjoint de la France au siège des Nations unies à New York s’est déclaré « préoccupé par certaines informations relatives à ce décret ».
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