Eau trouble à Kbibi

Le consortium camerounais KPMO et l’opérateur français Necotran, concessionnaires de la gestion du terminal polyvalent du port en eau profonde de Kribi, ne s’entendent plus.
Le mariage de Kribi prend l’eau. Kribi port Mutiple Operators (KPMO), consortium formé par neuf opérateurs camerounais, et qui gère 49% des actifs de la société de gestion du terminal polyvalent ; accuse son partenaire de vouloir s’emparer de manière exclusive des manettes de la boîte et éjecter les opérateurs locaux. Dans ne correspondance adressée au secrétaire général de la présidence de la République, au SGPM, au ministre des Transports et au port autonome de Kribi, dénonce une tentative de dislocation par Necotrans (51% des actifs).
Pour KPMO, « cette évolution stratégique du chef de file pour des raisons hégémoniques évidentes est rejetée par l’ensemble des membres de KMPO, qui ont pris conscience du danger qui plane sur leurs têtes », et ils s’en remettent désormais à l’arbitrage du gouvernement camerounais. Les autorités camerounaises, qui ne veulent pas de guerre ouverte, pressent les parties de trouver un terrain d’entente avant la signature formelle de la convention de concession.
« Si les pourparlers n’aboutissent pas, nous sommes prêts à faire entrer d’autres intérêts camerounais au tour de table. L’essentiel étant de respecter les 49 % qui leur reviennent comme nous nous étions engagés, tandis que nous conservons 51 % du capital », a rétorqué Grégory Quérel. Le patron du groupe français a voulu rassurer les autres parties : ces désaccords n’engendreront aucun retard dans la conduite du projet.