Le Cameroun : nouveau théâtre de la guerre entre France 2 et Bolloré

La bataille qui oppose l’homme d’affaires Vincent Bolloré et la chaîne de télévision France 2 ouvre un nouveau chapitre… au Cameroun. En effet, la société Socapalm dont Bolloré est actionnaire minoritaire a décidé d’attaquer en justice après la diffusion d’un reportage par l’émission « Complément d’Enquête » mettant à mal les activités de celui qui est au centre de toutes les tensions au sein du groupe Canal + qu’il dirige.
Après la réclamation d’un dédommagement de 50 millions d’euros en juillet dernier, Vincent Bolloré garde France 2 dans son collimateur après la diffusion d’un reportage revenant sur la trajectoire du célèbre homme d’affaires français. Surprise, la bataille qui vient d’être lancée a lieu au Cameroun puisque c’est le tribunal correctionnel de Douala qui devra donner son avis. La plainte a été déposée par l’entreprise Socapalm et met en cause le journaliste et le présentateur d’un reportage à charge ainsi que la directrice de France Télévisions. Le reportage intitulé « Vincent Bolloré, un ami qui vous veut du bien? » nuirait aux intérêts commerciaux de l’homme d’affaires.
Le reportage serait entaché d’« erreurs manifestes et des diffamations délibérées qui lui portent préjudice » selon une source proche du dossier. Si France Télévisions n’a pas encore réagi à ce nouveau dossier judiciaire, le journaliste auteur du reportage, Tristan Waleckx, assure qu’ « un reportage français relève du droit de la presse française, et non pas du droit commercial ou du droit camerounais ». L’ouverture d’un volet judiciaire laisse songeur certains analystes dans la mesure où ce même reportage a déjà été ciblé par Vincent Bolloré en France en juillet dernier. Le droit camerounais lui serait-il plus favorable ? Affaire à suivre…