RFI et Radio Okapi censurés en RDC

Nouvel épisode de la montée des tensions en RDC, les radios RFI et Okapi ont vu leurs signaux être brouillés depuis la nuit de vendredi à samedi. Le pouvoir leur reproche de travailler pour l’opposition avec laquelle les relations sont particulièrement difficiles depuis qu’il a été décidé de changer le calendrier des élections présidentielle et législatives. La mesure qui fait preuve d’un durcissement du régime qui tourne le dos à la liberté de la presse et d’expression.
Alors que tous les yeux sont tournés vers la tenue (ou non) d’un meeting politique de l’opposition, un nouvel épisode rend compte de la montée des tensions en RDC : la censure de Radio Okapi et de RFI. Deux radios très prisées dans le pays et qui sont accusées par le pouvoir de relayer les idées de l’opposition. Officiellement, il est reproché à ces médias de : « défier les mesures de sécurité et d’ordre public prises par les autorités ». Radio Okapi est brouillée depuis mardi et vient souligner l’écart qui se creuse entre l’ONU et l’exécutif congolais.
Les premières réactions commencent à se faire entendre avec en premier lieu la prise de position forte de Michaëlle Jean, secrétaire générale de la Francophonie, qui estime que la censure de RFI « n’est pas acceptable ». Une ligne sur laquelle est aussi le ministère français des Affaires étrangères. L’ONG juge que la situation est « inquiétante » et appelle à « rétablir le signal des deux radios le plus rapidement possible et de cesser ces atteintes à la liberté de l’information dans le pays ». La république démocratique du Congo tend à s’isoler et il sera de plus en plus compliqué de préserver (le masque de) la démocratie avec des mesures aussi peu démocratiques.