Gabon : l’opposition exige un recompte des voix

5 jours après la réélection contestée d’Ali Bongo, la crise politique que traverse le Gabon persiste, malgré la fin des violences dans les rues de Libreville. L’opposition appelle désormais à une grève générale pour obtenir le recompte des voix.
Contestant toujours le résultat de la présidentielle, l’opposition gabonaise appelle la population à rester chez elle pour une « grève générale » en signe de protestation. Jean Ping a appelé les Gabonais à résister par tous les moyens pour faire tomber le président réélu : « Puisqu’ Ali Bongo veut tuer les Gabonais, je déclare le Gabon pays mort ».
Ses partisans contestent la victoire du président sortant Ali Bongo et s’est lui aussi proclamé président la semaine dernière. Ils demandent un recompte des voies bureau de vote par bureau de vote, en particulier dans la province du Haut-Ogooué, fief de la famille Bongo, qui a officiellement donné la victoire finale à M. Bongo avec plus de 90% des voix pour une participation supérieure à 99%.
Jean-Gaspard Ntoutoume Ayi, porte-parole de Jean Ping, a écarté un recours à la Cour constitutionnelle. « Il n’est pas question d’aller à la Cour constitutionnelle parce que la Cour constitutionnelle est une zone de non-droit pour tout Gabonais, et surtout quand il a en face de lui Ali Bongo », affirme-t-il. « Non seulement, la loi ne l’interdit pas, mais en réalité, l’article 112 du code électoral permet ce décompte, bureau de vote par bureau de vote. »
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