Le Rwanda réintègre la CCEAC

Neuf années après son départ fracassant de la Communauté économique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC), le Rwanda réintègre une organisation dont elle a été membre fondateur. Un changement de positionnement qui s’explique par des liens économiques fluctuants. Kigali se situe entre l’Afrique centrale et l’Afrique de l’Est. Un choix cornélien qui vient d’être tranché. Une bonne fois pour toute ?
2007 avait marqué un coup d’arrêt pour la CEEAC avec le départ de Kigali. A cette époque, le Rwanda a préféré privilégier ses liens avec l’Afrique de l’Est – à juste titre au regard des échanges économiques qui étaient de l’ordre de 70 % avec les pays de cette sous-région. C’est pourquoi Le Rwanda avait alors décidé de se concentrer sur l’East African Community. Le bilan de ces neuf années est plutôt positif car au moment où le Rwanda a connu une croissance forte, l’espace de la CEEAC a continué de buter sur une intégration économique plus forte.
Les cartes ont été redistribuées depuis car les échanges entre le Rwanda et l’Est africain ne représentent plus que 25 % des échanges totaux. Kigali se retourne vers ses premiers amours et a donc réintégré officiellement le CEEAC le 17 août 2016. Parmi les priorités sur lesquelles Paul Kagame souhaite travailler, on compte la finalisation de la zone de libre échange d’ici à janvier 2017 et « la rationalisation des deux communautés économiques régionales CEEAC-CEMAC ».