Terrible massacre et deuil national en RDC

La République démocratique du Congo vient une nouvelle fois d’être victime d’un massacre dans l’Est du pays qui a fait 42 morts selon les autorités. Ce nouvel épisode meurtrier met à défaut la politique sécuritaire du président Kabila qui a été appelé à la démission par une centaine de manifestants en colère. Un deuil national de trois jours a été décrété.
Quand prendront fin les exactions commises dans l’Est de la RDC ? Depuis deux ans, plus de 600 personnes ont tuées dans cette région où sévissent les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF). Quarante-deux civils ont été assassinés dans la nuit de samedi à dimanche dans la localité de Beni. Selon le porte-parole de l’armée, les rebelles ont « contourné » les systèmes de sécurité « pour venir massacrer la population en guise de représailles ». Un coup de force sanglant qui plonge une nouvelle fois l’Est du pays dans la terreur.
L’annonce de ce massacre a été suivie de trois jours de deuil national, mais le recueillement et la colère se sont mêlés chez certains manifestants qui ont pointé du doigt l’inefficacité du président Kabila dans la gestion du problème rebelle. Ce dernier s’était rendu dans l’Est du pays trois jours plus tôt pour traiter justement de la question sécuritaire. Il reste donc beaucoup à faire pour protéger les populations surtout qu’un rapport de du Groupe d’étude sur le Congo de l’université de New York a récemment montré que certaines unités de l’armée régulière ont pu prendre part à des exactions en plus des violences perpétrées par l’ADF.