RDC : l’heure et aux démonstrations de force

Après deux ans d’absence, le leader historique congolais Étienne Tshisekedi est rentré mercredi 28 juillet à Kinshasa. En réaction, Joseph Kabila a réuni plusieurs dizaines de milliers de personnes au stade Tata Raphaël.
Pour son premier meeting en RD Congo depuis 2011, l’opposant Étienne Tshisekedi, tout juste de retour dans son pays natal, a frappé fort. Devant plusieurs milliers de partisans venus saluer son grand retour sur la scène politique, il a énuméré ses exigences pour la tenue de la présidentielle à venir.
« Le 19 septembre 2016 est la première ligne rouge à ne pas franchir », a professé le président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). « Au cas contraire, la haute trahison sera attestée dans le chef de M. Kabila qui endosse la responsabilité du malheur des Congolais. »
Deux jours plus tard, c’est le président sortant qui a fait le show. Plus de 40 000 partisans de la majorité présidentielle ont appelé à un nouveau mandat pour Joseph Kabila, bien que celui-ci soit interdit par la constitution qui les limite à deux.
Ses partisans ont alors déclaré que le président Joseph Kabila pourrait rester en fonction après 2016 si l’élection présidentielle n’était pas organisée à temps. La Commission électorale a lancé le recensement des électeurs afin de constituer un nouveau fichier électoral pour les scrutins à venir. Mais l’opposition redoute que ce recensement qui ne puisse être achevé qu’en 2017.
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