Un rapport d’Amnesty International accable l’armée camerounaise

Dans un rapport publié jeudi, Amnesty International accuse les forces armées camerounaises de nombreuses violations des droits de l’homme dans la lutte contre le groupe djihadiste Boko Haram.
Bonne Cause, mauvais moyens : Amnesty International rappelle le Cameroun à l’ordre dans son traitement du conflit contre la groupe terroriste Boko Haram. Arrestations arbitraires par centaines, exécutions extrajudiciaires, recours injustifié ou excessif à la force, conditions de détention inhumaines, torture, les griefs sont nombreux.
« Plus de 1 000 personnes, dont beaucoup ont été arrêtées arbitrairement, sont détenues dans des conditions épouvantables, et plusieurs dizaines d’entre elles meurent des suites de maladie, de malnutrition ou de torture dans le cadre des opérations de répression menées contre Boko Haram par les forces de sécurité et les autorités camerounaises », lit-on dans le rapport.
Le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, a rejeté ces accusations. « Avant de s’engager sur le terrain, nos soldats reçoivent une formation en matière de protection et de promotion des droits de l’homme par des experts nationaux et internationaux. Si certains sont pris en train de violer ces règles, ils sont convoqués devant une cour martiale et font l’objet de sanctions. »