Des pourparlers mal engagés

La communauté internationale et en particulier les Etats africains travaillent d’arrache-pied depuis un an pour que le conflit sanglant qui divise le Burundi prenne fin. Réunis en Tanzanie pour des pourparlers, le pouvoir et l’opposition s’écharpent sur la composition des délégations à tel point que la cérémonie inaugurale n’a pas pu se tenir. Un mauvais signe qui laisse craindre un gel des positions.
La crise politique qui a pris le visage de la guerre civile verra-t-elle bientôt fin au Burundi ? Les premières heures des pourparlers qui se tiennent dans la capitale tanzanienne révèlent toutes les tensions qui se sont cristallisées. Le gouvernement burundais proteste contre la présence de membres du Cnared, la coalition de l’opposition en exil. Alors que les participants commençaient à entrer dans la salle où devait se tenir le discours d’ouverture, le premier accroc de taille est apparu lorsque la délégation officielle du Burundi a refusé de prendre place arguant que la Cnared n’avait aucune légitimitée pour prendre part aux discussions.
Vrai problème ou excuse utilisée régulièrement par les uns et les autres, la place de la Cnared crée des tensions. Cette dernière avait initialement décidé de boycotter la rencontre avant d’autoriser ses membres à s’y rendre à titre individuel. Finalement, elle est venue officiellement par l’intermédiaire d’une « délégation de haut niveau ». Ce changement de position n’a pas plu au gouvernement burundais qui commence donc les négociations de manière offensive. Une stratégie qui n’est pas forcément une bonne nouvelle pour la paix in fine.
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