L’état de l’Afrique centrale inquiète l’ONU

Le représentant spécial de l’Organisation des Nations unies pour l’Afrique centrale, Abdoulaye Bathily a remis son rapport – le dixième du nom – à New York qui dresse une photographie de la situation en Afrique centrale. Et il est peu de dire que l’ONU se montre très préoccupée en raison des difficultés économiques et sécuritaires que connaissent tous les pays de la région.
Dans ce rapport qui fait déjà beaucoup parler, plusieurs problèmes sont soulignés et détaillés par le représentant de l’ONU. Les tensions politiques qui se font jour avec plus de force à l’occasion de processus électoraux passés ou en préparation sont mises en avant sur fond de menace sécuritaire avec la menace persistante que fait peser Boko Haram. Un groupe terroriste qui a subi plusieurs revers, mais dont la capacité de destruction et de nuisance reste élevée. La situation en République centrafricaine est longuement évoquée avec la menace de la l’Armée de résistance du Seigneur (LRA).
Le représentant de l’ONU demande une plus grande implication des membres permanents du Conseil de Sécurité et prédit de graves épisodes dans le cas où les forces étrangères venaient à quitter un pays comme la Centrafrique sans être remplacées. Les difficultés à mettre un terme aux menaces sécuritaires s’expliquent notamment par la faiblesse des budgets des Etats notamment en raison de la forte baisse des cours du pétrole. Une mobilisation armée, massive et efficace n’est pas possible ce qui laisse la sous-région exposée à des dangers vitaux.