Crimes en Centrafrique : la CPI requiert minimum 25 ans de prison contre Bemba

L’ancien vice-président congolais a été reconnu coupable, le 21 mars dernier, de crimes contre l’humanité et crimes de guerre devant la Cour pénale internationale. Après près de huit ans de procédure, l’ancien vice-président et homme d’affaires encourt jusqu’à 30 ans de prison, voire la perpétuité si les juges estiment que l’extrême gravité du crime le justifie.
« 25 ans d’emprisonnement au minimum », voilà la peine demandée par la procureure Fatou Bensouda. L’accusation a exposé les circonstances aggravantes que constituent, selon elle, la vulnérabilité des victimes et la cruauté particulière des crimes commis. On parle notamment de viols de masse, de meurtres, et de pillages commis par sa milice envoyée en Centrafrique en 2002 et 2003 pour soutenir le président de l’époque, Ange-Félix Patassé, contre les rebelles de François Bozizé.
Jean-Jacques Badibanga, un des représentants du bureau du procureur, a ensuite expliqué les circonstances aggravantes retenues par l’accusation : « la commission des crimes à l’encontre de victimes particulièrement vulnérables et la commission de ces crimes avec une cruauté toute particulière. » La défense avait demandé entre 12 et 14 ans de détention.
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