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Coup de chaud pour le Parti Démocratique Gabonais

Coup de chaud pour le Parti Démocratique Gabonais

Rien ne va plus ou presque au sein du Parti Démocratique Gabonais (PDG) depuis l’annonce de la démission de neuf de ses députés. Les tensions étaient vivent au sein du parti majoritaire depuis plusieurs semaines comme l’illustre le renvoi de trois poids lourds du parti mi-mars pour « indiscipline notoire ». La fermeté affichée par les leaders dont le président Bongo a finalement poussé à la démission de neuf députés qui ont pris l’initiative de former un groupe dissident.

 

La vie politique est pleine de rebondissements et d’épisodes imprévisibles. Si des tensions plus que perceptibles se sont fait sentir depuis plusieurs semaines au sein du PDG, la surprise de la démission de neuf députés est bien réelle et ne passe pas inaperçue car le président de l’Assemblée nationale lui-même fait partie des déçus de la majorité présidentielle. S’il se murmure que Guy Nzouba-Ndama est à l’origine de cette scission, il paraît évident que certaines dents grincent au sein de la majorité depuis quelque temps. Comme toujours, deux théories s’affrontent.

 

Pour les députés démissionnaires, leur décision est bien plus qu’un mouvement d’humeur. Dans un communiqué publié le 1er avril les frondeurs affirment : « Considérant la violation des procédures disciplinaires prévue par le règlement de l’Assemblée Nationale. Constatant le non respect des mandats du peuple et de la légitimité dont jouissent nos camardes Alexandre Barro Chambrier, Jonathan Ignoubmba et Michel Menga Menssone. Nous, députés membres du rassemblement PDG Héritage et modernité régulièrement et démocratiquement élus dans nos circonscriptions respectives, siégeant à l’Assemblée nationale ».

 

S’en est suivie l’annonce de la création d’une aile dissidente au sein du PDG appelé « PDG Héritage et Modernité » avec à la clé la désignation d’un candidat lors de la prochaine élection présidentielle en août 2016. A les en croire, le pouvoir serait donc trop rigide tandis que ce dernier dénonce l’aigreur de certains caciques qui n’ont plus les coudées franches comme au temps d’Omar Bongo. Les frustrations engendreraient donc des scissions qui sont plus personnelles que politiques.

 

Quoiqu’il en soit, ces derniers événements ne sont pas très positifs pour la présidence alors que le parti majoritaire devrait faire bloc à moins de six mois de l’élection présidentielle. La secousse politique se fait sentir, mais le président Ali Bongo ne semble pas en difficulté car il possède toujours l’appui de très nombreux soutiens au sein du PDG et les deux candidats officiellement en lice pour la présidentielle (Jean Ping et Raymond Ndong Sima) ne bénéficient pas d’un soutien populaire assez large pour faire douter un Ali Bongo qui met en avant un bilan économique plutôt positif pour obtenir une seconde fois la confiance des Gabonais.

Publié le 5 avril 2016 à 10 h 10 min par Rédaction

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