Le président Obiang face à six candidats

L’élection présidentielle qui se tiendra le 24 avril prochain en Guinée équatoriale verra donc sept candidats s’affronter pour obtenir le suffrage des électeurs. La commission électorale nationale a publié un communiqué en ce sens le 3 avril après avoir procédé à l’examen des candidatures qui lui étaient soumises. Le président Obiang fait figure de grandissime favori.
Ils seront donc six à porter leur nom en haut de l’affiche afin de succéder au président Obiang. Nouveaux venus en politique ou au poids électoral assez réduit, les prétendants à la présidence n’ont donc plus que trois semaines pour faire campagne et essayer de renverser dans les urnes celui qui est à la tête du pays depuis 1979. Autant dire que la tâche s’annonce herculéenne et que les chances d’un succès d’un des six outsiders sont très minces.
Ceux qui tentent leur chance s’appellent : Bonaventura Monsuy Asumu, du Parti de la coalition sociale démocrate (PCSD), Carmelo Mba Bakale de l’Action populaire de Guinée équatoriale (APGE), Avelino Mocache Mehenga de l’Union du Centre Droit (UCD). Les trois autres candidats sont considérés comme indépendants dans la mesure où leur parti n’a pas été légalisé. Il s’agit d’Agustin Masoko Abegue, Benedicto Obiang Mangue et Tomas Mba Monabang. Ces noms n’évoquent pas grand-chose et cela explique le sentiment d’assurance dans l’équipe de campagne du président Obiang. La partie semble assez aisée pour celui qui dirige la Guinée équatoriale depuis plus de quatre décennies.
D’autant plus que le Front de l’opposition démocratique (FOD), la coalition qui regroupe les principaux partis d’opposition du pays, a appelé au boycott du scrutin car la crainte des fraudes est trop importante. La volonté de ne pas valider ce vote par sa simple présence à la course présidentielle a décidé la coalition à se mettre en retrait. Pour le secrétaire général de la CPDS – un des partis formant le Front de l’opposition démocratique – Andres Esono, « le résultat est connu d’avance grâce aux multiples irrégularités et fraudes déjà préparées ». Le parti a d’ores et déjà déclaré qu’il ne reconnaîtrait pas l’issue du scrutin. Une issue prévisible puisque si l’on se réfère à la dernière élection présidentielle en 2009, ce sont plus de 95 % des votants qui avaient reconduit Obiang Nguema au pouvoir. Agé de 73 ans, le plus ancien président en exercice sur le continent a semble-t-il minimisé les risques avec la décision de raccourcir la campagne électorale en avançant l’élection au 24 avril prochain.
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