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L’Ordre des Médecins se prononce dans l’affaire Monique Koumateke

L’Ordre des Médecins se prononce dans l’affaire Monique Koumateke

Le décès tragique de Monique Koumateke survenu le 12 mars dernier à ému tout le Cameroun et au-delà. L’hôpital Laquintinie de Douala où elle a été retrouvée sans vie suscite la colère d’une partie importante de la population et de la famille de la disparue. Comment se peut-il qu’une femme enceinte de 33 ans puisse décéder dans les murs de l’hôpital sans que rien ne soit fait par les équipes de santé ? L’Ordre des médecins a rendu publique ses conclusions relatives à cette affaire et rejoignent la version des autorités sanitaires.

 

Il y a des événements qui marquent la vie d’un secteur voire d’un pays tout entier. Le décès d’une femme enceinte de 33 ans survenu le 12 mars dernier a plongé dans la tourmente le système sanitaire camerounais et mis en émoi toute la nation. Terrassés par cette nouvelle, les proches de Monique Koumateke ont dénoncé le rôle du personnel de santé qui n’aurait pas pris en charge la victime quand bien même elle s’était rendue à plusieurs reprises à l’hôpital Laquintinie de Douala. Décédée dans l’établissement sans aide aucune du personnel soignant, Mme Koumateke est devenue en quelques heures le symbole d’un système qui ne fonctionne pas et qui met en danger la vie de chaque citoyen.

 

Pourtant, la version terrible des événements rapportée par la famille est largement remise en cause par l’hôpital lui-même depuis la médiatisation de cette affaire. La position de l’hôpital est aujourd’hui confirmée par l’Ordre des Médecins qui a procédé à une enquête technique afin de mieux y voir. Selon les conclusions de l’Ordre des Médecins, « il est clair que Monique Koumateke n’est pas décédée à l’hôpital Laquintinie de Douala, qu’elle y est arrivée après plusieurs heures de décès, et que les bébés qu’elle portait également sont morts. L’Ordre National des Médecins du Cameroun dit regretter néanmoins les insuffisances qui n’ont pas facilité l’orientation des acteurs et qui finalement ont amplifié la polémique autour de cette affaire ».

 

Ainsi, l’hôpital se trouve conforté dans ses dires puisque les responsables avaient déclaré que la victime avait été admise la veille de son décès avant d’échapper à la surveillance du personnel malgré son état qui avait incité les médecins à ne pas la laisser rentrer chez elle. Selon les éléments communiqués par les services de santé, la famille de Monique Koumateke a rapporté son corps alors qu’elle était déjà décédée. Ce point capital de l’affaire doit encore être l’objet d’investigations. L’enfant qu’elle portait est également mort provoquant une colère et une tristesse encore plus grande.

 

Les conclusions de l’enquête technique de l’Ordre des Médecins amène un vent de polémique, car plusieurs journalistes ont pointé du doigt une investigation longue seulement de trois jours et qui corrobore en tous points les affirmations de l’hôpital Laquintinie. L’Ordre des Médecins se défend de toute collusion, mais n’a semble-t-il pas réussi à mettre un point final à une affaire aussi triste que navrante.

Publié le 2 avril 2016 à 10 h 23 min par Rédaction

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