Grève générale au Tchad

La société civile se fait entendre au Tchad où une grève générale très bien suivie paralyse les administrations. La colère est née de l’arrestation de quatre figures de la société civile au cours de ces derniers jours. En ligne de mire : la présidentielle du 10 avril prochain.
Les rues et les couloirs des administrations à N’Jdamena sont restés désespérément vides aujourd’hui. L’appel à la grève lancé par l’Union des syndicats du Tchad a été largement suivi et se maintiendra aussi longtemps que jugé nécessaire. La revendication est simple : la libération de Mahamat Nour Ahmat Ibedou, Nadjo Kaina Palmer, Younous Mahadjir et Céline Narmadji.
Ces quatre personnalités sont accusées « de provocation à un attroupement non autorisé, tentative d’atteinte à l’ordre public et opposition à l’exercice d’une autorité légitime ». En langage moins diplomate il leur est reproché d’avoir appelé à manifester contre la candidature d’Idriss Déby qui est au pouvoir depuis un quart de siècle (26 ans). Le mouvement de contestation s’est aussi implanté dans d’autres villes du pays comme à l’Université Adoum Barka d’Abèché. Les recettes en baisse issues de l’exportation du pétrole contribuent à la montée de l’exaspération au Tchad.
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