Aqmi s’en prend une nouvelle fois à la France et ses alliés déployés au Sahel

Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a diffusé un communiqué expliquant que l’attentat de dimanche en Côte d’Ivoire est une réponse à l’opération antidjihadiste au Sahel menée par la France. L’organisation djihadiste entend continuer à attaquer tous les États impliqués au Sahel.
Al-Qaïda au Maghreb islamique a expliqué lundi 14 mars, dans un communiqué publié sur le centre de surveillance des sites internet islamistes (SITE), que l’attaque de Grand-Bassam, en Côte d’Ivoire, dimanche 13 mars, faisait partie « d’un plan visant les foyers des Croisés et leurs lieux de rassemblement ». Aqmi ajoute qu’elle visera encore, la France « et ses intérêts dans les pays participant dans les opérations Serval et Barkhane. » Barkhane, qui a succédé en août 2014 à Serval, lancée en janvier 2013, mobilise environ 3 500 militaires en Mauritanie, au Mali, au Niger, au Tchad et au Burkina Faso.
Le communiqué présente aussi l’attentat de Grand-Bassam comme « une vengeance » pour « nos frères récemment tués par la France » et justifie cette attaque en particulier pa la remise de prisonniers au Mali par la Côte d’Ivoire. Il est ici question de l’extradition par Abidjan de sept djihadistes soupçonnés d’avoir participé aux attaques de Misseni et Fakola, sur la frontière ivoiro-malienne l’été dernier. Pour cette organisation, cette attaque serait aussi une réponse aux actes occidentaux en « Palestine, Afghanistan, Irak, Syrie, Yémen, Somalie, Libye, Mali et Centrafrique. »
Aqmi affirme que l’attaque a été menée par trois hommes, « Hamza al-Fulani, Abdul Rahman al-Fulani, et Abou Adam al-Ansari », sans mentionner leur nationalité. Dans la terminologie jihadiste, le nom « al-Ansari » désigne des combattants autochtones et le terme « Fulani » signifie Peuls, une ethnie présente dans une grande partie de l’Afrique de l’Ouest, dont le Burkina Faso.
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