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Kabila de plus en plus seul à l’approche des élections

Kabila de plus en plus seul à l’approche des élections

Aux termes de la Constitution, que le peuple congolais a adoptée par referendum le 18 décembre 2005, et que Joseph Kabila a lui-même promulgué le 18 février 2006, le président, qui n’a droit qu’à deux mandats, devrait quitter le pouvoir en décembre 2016. Sa volonté de conserver la présidence se heurte à des oppositions de toutes parts, y compris au sein de sa famille politique.

 

Le rythme s’accélère dans parade préélectorale qui se joue actuellement en République Démocratique du Congo. Alors que l’opposition politique et la société civile se mobilisent pour obliger le président Kabila à respecter ses obligations constitutionnelles, les soutiens à l’alternance se multiplient sur la scène politique congolaise. Le dernier en date : Jean-Pierre Bemba, qui a rappelé son attachement aux obligations de transition de la loi fondamentale nationale.

 

À un mois du verdict dans le procès pour crimes de guerre qui lui est intenté devant la Cour pénale internationale (CPI), Jean-Pierre Bemba entame, timidement mais sûrement, son retour en politique – plus que probable en cas d’acquittement. Le 12 février, l’ancien vice-président congolais a reçu la visite de Floribert Anzuluni, coordonnateur du Front citoyen 2016, un regroupement d’opposants favorables à l’alternance démocratique.

 

A ces appels impromptus, il faut ajouter es frondes. Après le départ de sept partis (G7) et de Moïse Katumbi, le dernier gouverneur de la province minière de l’ex-Katanga, la Majorité présidentielle (MP), coalition au pouvoir en RD Congo, semble être aux prises avec une nouvelle rébellion interne. Dans une requête adressée le 23 février au bureau de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Aubin Minaku, chef de la coalition au pouvoir, a rejeté le dépôt des candidatures pour l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs qui ont choisi de déposer leur candidature en qualité d’indépendants, plutôt q sous la bannière Kabila.

 

La MP rappelle qu’elle « s’est fait l’honneur de déposer les listes de ses candidats gouverneurs et vice-gouverneurs [le 10 février] à travers le provinces concernées » et que toutes les autres candidatures déposées après cette date et celles qui « ne sont pas soutenues par des mandats et procurations politiques de la famille politique (…) tombent caduques. » La coalition au pouvoir exige enfin que les nouveaux frondeurs, qui « prétextent devenir indépendants » prouvent leur départ de la coalition au pouvoir pour concourir. Et peu importe si le président Joseph Kabila lui-même, autorité morale de la MP, s’est toujours présenté à la présidentielle comme « candidat indépendant. »

Publié le 2 mars 2016 à 7 h 34 min par Rédaction

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