Le général Balla Keïta prend la tête de la Minusca

Le général Balla Keïta, un officier de renom originaire du Sénégal, a été nommé commandant de la composante militaire de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca). Il succède au général camerounais Martin Chomu Tumenta décédé le 30 novembre 2015.
Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon a annoncé la semaine dernière la nomination du général sénégalais Balla Keïta comme commandant de la force militaire de la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca). Il succède ainsi au général de division Martin Chomu Tumenta, du Cameroun, décédé le 30 novembre 2015. « Je suis profondément attristé par la mort prématurée du général de division Chomu Tumenta, exprime à nouveau sa gratitude pour la contribution de ce dernier au travail des Nations Unies », rappelait à cette occasion le secrétaire général. Tombé malade lors de son déploiement, l’officier général avait quitté Bangui pour aller se soigner à l’étranger. La maladie avait finalement eu raison de lui.
Le général de corps d’armée Balla Keïta, 60 ans, est diplômé de l’École militaire interarmes de Coëtquidan en France, du Command and General Staff College de Fort Leavenworth aux États-Unis et de l’École de guerre de Hambourg en Allemagne. Commandant par intérim de la Force de la MINUSCA depuis le 7 novembre 2015, le général Keïta capitalise plus de 40 ans d’expérience militaire aux niveaux national et international. Avant sa mission en RCA, de 2013 à 2015, il a été Commandant adjoint de la Force de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD), après avoir été Commandant de secteur, de 2007 à 2010.
Sa nomination intervient alors que ma Minusca est secouée par des scandales à répétition concernant l’agression sexuelle et de viol de plusieurs femmes et enfants dans les camps de réfugiés du pays. Les Nations unies enquêtent en effet sur de nouvelles accusations d’abus sexuels et d’exploitation sexuelle portées contre des Casques bleus. « Nous enquêtons sur ces accusations », a simplement déclaré le porte-parole adjoint de l’ONU Farhan Haq à ce sujet. Selon un responsable des opérations de maintien de la paix, l’ONU est au courant de ces accusations depuis quelques jours seulement et contacte le pays dont sont originaires les suspects avant de les rendre publiques.
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