Congo : l’élection présidentielle avancée début 2016

Le chef de l’État congolais, Denis Sassou Nguesso, a annoncé mardi matin lors d’un discours à la Nation, devant l’Assemblée nationale, que l’élection présidentielle de 2016, prévue initialement pour le mois de juillet, était avancée, et aurait lieu durant le premier trimestre de l’année. Il explique mettre en place au plus vite les nouvelles institutions héritées du Référendum d’octobre 2016. D’où un raccourcissement de son mandat actuel, dont le terme était fixé au mois de juillet 2016.
Denis Sassou N’Guesso se sent lié par la volonté du peuple congolais de changer de Constitution, selon les termes mêmes adoptés lors du Referendum du 25 octobre dernier. En conséquence, le président de la république congolaise a décidé de mettre un terme prématuré à son mandat afin d’organiser les élections instituant le début du règne de la nouvelle loi fondamentale au plus vite. Devant l’Assemblée nationale, réunie expressément en session plénière, ce dernier a annoncé la tenue, au premier trimestre de l’année prochaine, de l’élection présidentielle : « Le Conseil des ministres sera rapidement amené à convoquer le corps électoral plus tôt que prévu, afin que l’élection présidentielle se tienne dans le courant du premier trimestre de l’année 2016. »
Dans l’entourage du chef de l’État, Denis Sassou Nguesso, plusieurs personnalités influentes militaient en ce sens depuis la réforme. Soumise à référendum, la nouvelle loi fondamentale congolaise a été adoptée le 25 octobre par 92,96 % des votants (avec une participation de plus de 70% de la population malgré des appels pressants a boycott de la part de l’opposition). Elle permet au président sortant de briguer un nouveau mandat présidentiel. En échange, le pouvoir devrait concéder de réelles avancées dans le domaine de la gouvernance électorale avec notamment la mise en place d’une Commission nationale indépendante, des efforts considérables en matière de parité et de promotion de la jeunesse.
Le chef de l’Etat était attendu aussi sur la question de la gouvernance électorale, sur laquelle, en apparence, toutes les forces politiques sont d’accord pour sa mise en route. A ce sujet, il a considéré qu’il convient désormais de s’employer à « mettre en œuvre, avec rigueur et un suivi conséquent les recommandations ou les décisions issues des différents dialogues et concertations politiques. » Ce dialogue a par ailleurs permis une autre avancée : la séparation des fonctions de chef d’état (que la présidence conserve) et de gouvernement (confiée au Premier ministre sous la nouvelle constitution).