Le Cameroun fête le cyclisme

En ce 14 octobre 2015, la ville de Douala respire au rythme du peloton cycliste qui va prendre le départ de la quinzième édition du Grand Prix International Chantal Biya. 78 coureurs prendront la route dans quelques heures et les deux équipes camerounaises ont bien l’intention de briller devant leurs supporters. La course s’annonce difficile avec un plateau relevé qui comprend cinq teams européennes et quatre africaines (en plus des deux formations camerounaises).
Les coureurs sont au nombre de 78 et sont prêts à en découdre sur les routes camerounaises. On retrouve un beau plateau pour cette quinzième édition du Grand Prix Cycliste International Chantal Biya avec notamment la présence d’une équipe slovaque, française, suisse et hollandaise. Les formations africaines complètent le tableau avec la Côte d’Ivoire, le Rwanda, le Maroc et le Burkina Faso. Bien évidemment, les coureurs camerounais (12 au total) seront de la partie avec deux équipes issues du pays hôte. Les deux principales figures étant Jérémie Nzéké et Yannick Lontsi qui ont respectivement gagné la première étape du Tour de Côte-d’Ivoire et terminé cinquième du classement général final. Il ne faut pas oublier Clovis Kamzong Abossolo qui s’est classé troisième de la précédente édition du Grand Prix Chantal Biya. Les supporters camerounais sont toutefois orphelins de Yves Ngue Ngock qui s’est imposé deux fois sur ses terres, mais qui n’a pas été retenu par son équipe.
Le capitaine des Lions du vélo, Damien Tekou, a tenu à rappeler que chaque compétition est différente et que son équipe jouera la gagne. «Le Grand Prix Chantal Biya n’est pas le Tour de Côte d’Ivoire. En Côte d’Ivoire, nous étions en stage. Ici au Cameroun, nous allons pédaler pour remporter la victoire finale». Et comme pour renforcer la motivation des coureurs, les Fédérations camerounaises de cyclisme (Fécacyclisme) ont versé des primes cinq jours avant le coup d’envoi de la compétitions aux athlètes et aux staffs techniques afin que les histoires d’argent ne viennent pas polluer une compétition sportive qui doit faire la fierté des Camerounais. Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt, tout nouveau ministre camerounais des Sports et de l’Education physique a appelé a l’exemplarité, au patriotisme et au professionnalisme : « au moment où la mobilisation et la participation de tous les Camerounais sont nécessaires pour relever de nouveaux défis complexes, vous devez conformément aux instructions du Chef de l’Etat, servir d’exemples en demeurant une équipe soudée, disciplinée, engagée, créative, combative, déterminée à accélérer la marche de notre pays vers l’émergence ».
Quelle que soit leur nationalité, les coureurs pourront faire preuve de leurs plus belles qualités pendant les cinq jours de compétition qui commence par un prologue de 7 kilomètres dans les rues de Douala. La capitale économique du pays sera aussi le théâtre de la première véritable étape demain qui compte pas moins de quatre sprints intermédiaires. Les coureurs iront ensuite avaler les kilomètres entre Yaoundé et Ebolowa le 16 octobre, puis rejoindront Méyomessala après avoir pris le départ à Zoétélé le jour suivant avant de conclure l’épreuve le 18 octobre entre Sangmélima et Yaoundé. Le Tour du Cameroun ne veut donc oublier personne pour que la fête soit nationale et que les regards se tournent tous vers les forçats de la route.