Budget en baisse pour le Gabon

L’Etat gabonais doit faire face à la chute des prix du pétrole depuis un an et demi et son budget s’en ressent. Le Gouvernement vient de décider d’un budget de 4 milliards d’euros pour 2016, soit près de 1 % de moins que le budget rectifié de 2015. La croissance en 2015 devrait suivre la même tendance avec un 1 % de hausse en moins par rapport à l’année précédente.
Le Gabon est l’un des pays d’Afrique centrale qui fait les frais d’un baril de pétrole au plus bas depuis la mi-2014. Avec un budget qui repose désormais à 50 % sur les rentrées fiscales issues des hydrocarbures, le gouvernement a été confronté à la réalité et a dû se résigner à un budget moins important pour 2016. Il sera finalement de 5 milliards d’euros, soit 2 626 milliards de francs CFA. Cette baisse suit la tendance initiée en 2015 avec un budget rectificatif qui a dû couper dans le vif afin de rester dans les clous.
En effet, le budget initial pour 2015 était de 3 000 milliards de francs CFA avant de penser entre les fourches caudines d’une dégradation de l’économie et de plafonner à 2 651 milliards dans le budget rectificatif. L’exercice 2016 s’inscrit dans la lignée même si la baisse est beaucoup moins sensible puisqu’elle n’est que de 0,94 % entre le budget 2916 et le budget rectificatif de 2015. Malgré « un contexte économique marqué par la crise du pétrole », le gouvernement a « la ferme volonté du gouvernement de poursuivre les chantiers majeurs ayant un fort impact sur la croissance, le développement et le bien-être des populations ».
562,8 milliards de francs CFA seront consacrés aux dépenses d’investissements comme « la poursuite de la construction du réseau national de fibre optique et de deux stades à Port-Gentil et à Oyem, ainsi que celle d’infrastructures de transport et d’assainissement à Libreville et Port-Gentil ». Le salut ne devrait pas venir du pétrole puisque les prix ne feront pas de remontée spectaculaire selon les analystes alors que les grèves et des rendements plus faibles attendus devraient faire baisser la production d’environ 8 % selon un rapport du ministère des Finances. Toutefois, la croissance restera plutôt forte avec 4 % attendus en 2015 et 5,2 % en 2016. Pour rappel la croissance en 2014 avait été de 5 %.