16e session du Comité des chefs de police d’Afrique Centrale au Cameroun

Du 15 au 18 septembre 2015, la 16e session du Comité des chefs de police d’Afrique centrale (CCPAC) se tient à Yaoundé. Le programme est pour le moins chargé : terrorisme, les trafics de drogues, les médicaments contrefaits, les chefs de police de la sous-région d’Afrique centrale ont du pain sur la planche.
Les travaux du Comité des chefs de polices d’Afrique centrale (CCPAC) se sont ouverts ce Mardi, 15 septembre 2015, à Yaoundé. Cette structure, a été créée à Brazzaville le 10 avril 1997. Elle est le fruit de la coopération entre l’organisation internationale de police criminelle et des 8 pays de la sous-région Afrique Centrale : le Congo, Gabon, Tchad, RDC, Cameroun, RCA, Guinée Equatoriale et Sao Tomé et- Principe. Les patrons de police se réunissent dans un contexte où, les pays de la Ccpac, font face à de nouvelles menaces, facilitées par la porosité des frontières qui les séparent.
Sous la menace grandissante de la secte islamiste nigériane Boko Haram et des mouvements rebelles, les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) ont annoncé vouloir le renforcer leur coopération. A l’ouverture d’une réunion d’experts de cet organe mardi à Yaoundé, le secrétaire permanent du comité des chefs de police d’Afrique centrale (CCPAC) et par ailleurs chef du bureau régional d’Interpol pour cette même zone, Serge Ngoma, s’est fait l’avocat de la mise en place de programmes de formation et l’organisation des opérations de police conjointes ou simultanées entre les différents pays.
La rencontre de Yaoundé ne pouvait pas mieux tomber au regard des défis auxquels sont appelées à faire face les forces de défense et de sécurité, au rang desquelles les forces de police ont un rôle important à jouer. Les assises de cette semaine ont pour but de fixer des mesures communes afin de trouver des solutions durables au problème de la criminalité en Afrique centrale. Ce qui passera par la définition d’une stratégie de lutte contre la criminalité, l’identification de nouvelles formes de criminalités, la coordination des activités de coopération en matière de lutte contre la criminalité à l’échelle sous régionale, et la mise à la disposition des autorités nationales et sous régionales, en charge des questions de sécurité, des informations et programmes envisagés contre le fléau.
Les professionnels de la police de l’Afrique Centrale vont, en quatre jours de travaux, dresser la typologie des crimes sous toutes ses formes : les questions liées au terrorisme, au grand banditisme (avec en première ligne les bandes armées qui écument les populations des zones rurales connues sous l’appellation de coupeurs de routes), à la pédophilie, à la cybercriminalité, à la criminalité transfrontalière qui va grandissante avec les prises d’otages qui se multiplient, au trafic de toutes sortes, (êtres humains, animaux, stupéfiants, véhicules, organes), braconnage, seront au menu des échanges entre les chefs de police présents à la rencontre de Yaoundé.
“Plus les forces de défense ou de sécurité prennent des dispositions pour lutter contre la criminalité, plus les délinquants trouvent de nouvelles stratégies ou de nouveaux procédés pour commettre leur besogne. Nous évoluons et puis nous faisons en sorte d’adapter nos stratégies en fonction aussi de l’évolution de la criminalité”, explique Serge Ngoma. Pour les services de renseignement, le défi consiste notamment en un meilleur contrôle des flux migratoires. “Nous avons eu à mettre des dispositions sécuritaires qui marchent. Donc, il y a une accalmie. Il faut nécessairement être sur le qui-vive et c’est ce que nous faisons tous les jours”, a relevé dans un entretien à Xinhua le directeur général adjoint de la police nationale du Tchad, Mbaïpiti Diontilo.
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