L’économie chinoise touchée : attention danger !

Les Bourses ont naturellement tendance à regarder du côté de New York pour juger de l’humeur de l’économie mondiale. Il faut désormais s’arrêter aussi du côté de Pékin en raison du poids pris par la Chine depuis ces dix dernières années. La chose est on peut plus vraie pour le continent africain dont le premier partenaire commercial est désormais l’Empire du Milieu. Si les pays qui importent massivement de Chine ont des raisons de se réjouir, la plupart des pays d’Afrique centrale s’inquiètent. Explications…
Pour faire du commerce lucratif il faut être deux. Dès qu’un des deux partenaires ne va pas bien, les conséquences pour l’autre se font ressentir assez rapidement. C’est ce qui se passe actuellement avec une Chine dont l’économie connaît des sursauts inquiétants. La Bourse décroche depuis plusieurs semaines malgré les mesures prises pour encadrer les mouvements sur les marchés financiers, le yuan a été dévalué à trois reprises et les perspectives de croissance n’ont jamais été aussi mauvaises. Alors que la Chine a longtemps surfé sur une croissance d’au moins 7 % par an, les analystes tablent sur…3,5 % en 2015.
Les inquiétudes sont donc légitimes en Afrique pour les pays qui exportent beaucoup vers la Chine. Comme l’explique Jeune Afrique, certains pays comme le Kenya y voient une opportunité pour développer leur industrie (notamment textile), mais pour les pays exportateurs de pétrole, la chanson est bien différente. Les besoins de la Chine en or noir se font moins pressants et participent de la baisse des cours. Les pays d’Afrique centrale dont beaucoup sont producteurs de pétrole sont donc touchés par le ralentissement de l’économie chinoise et les arbitrages budgétaires sont désormais plus compliqués.
Comme l’expliquent les économistes – notamment ceux du FMI – ce changement de paradigme doit obliger les économies qui reposent uniquement sur les matières premières à changer leur fusil d’épaule. Pendant plusieurs années la Chine a contribué pour un tiers de la croissance mondiale. L’essoufflement de ce moteur doit amener à un vrai travail de réflexion sur la structure de l’économie des pays qui commercent beaucoup avec le géant asiatique. Il en va du développement économique et humain de nombre de pays du continent en général et de l’Afrique centrale en particulier.