Accord d’Open sky entre le Gabon et les Émirats arabes unis

Les Émirats arabes unis et le Gabon viennent de signer un accord d’open sky. Il prévoit une ouverture totale du transport aérien entre les deux pays. Le texte prévoit la libéralisation complète sur les pistes, la capacité, le nombre de fréquences et les types d’avions dans tous les types de services (passagers et fret), l’exercice du droit de la liberté commerciale (cinquième liberté) et des opérations de charters non réguliers sans restriction entre les deux États.
Mardi 25 août, Khalid Humaid Al Ali, chargé du transport aérien au sein de l’Autorité générale de l’aviation civile (GCAA) des Émirats arabes unis, et Dominique Oyinamono, directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile du Gabon (Anac), ont signé un protocole d’accord d’open sky, ouvrant la voie à une libéralisation du transport aérien entre Libreville et Dubaï.
L’accord entend établir une libéralisation et une flexibilité complètes sur les pistes, la capacité, le nombre de fréquences et les types d’avions circulant entre les deux pays, qu’il s’agisse du transport des passagers ou du fret. Le texte lève les restrictions sur les vols charters non-réguliers entre les deux pays et comprend également des dispositions relatives à la liberté commerciale (“cinquième liberté”), c’est-à-dire au droit d’embarquer et de débarquer des passagers dans un État tiers vers ou depuis l’un des pays signataires de l’accord.
Pour notamment l’essor de leur compagnie Emirates (235 avions et dessert 147 destinations), les Émirats arabes unis disposent d’accords relatifs au transport aérien avec plus de 162 pays dans le monde. Durs en affaire, 122 de ces ententes imposent une libéralisation totale ou partiel du transport aérien dans les pays signataires, parmi lesquels plus de 87 accords d’open sky, notamment avec le Mali, le Niger, la Sierra Leone et plus récemment le Burkina Faso.
Toutes les compagnies n’avancent pas au même rythme. Fortement subventionnées par l’Etat, les grands gagnants de la nouvelle donne sont les compagnies du Golfe. En effet, les trois nouveaux concurrents venus du Golfe que sont Emirates, Etihad et Qatar Airways, ont été accusés d’avoir reçu un peu plus de 40 milliards de dollars d’aides de la part de leurs Etats respectifs. Leur montée en puissance semble inarrêtable. Emirates, ne cesse en effet de gagner des parts de marché.
Le transport aérien ne peut relève pas de l’autorité de l’OMC (l’organisation mondiale du commerce) pour trancher les différends. C’est l’organisation internationale de l’aviation civile (OACI) qui est compétente pour ces questions, et elle ne brille pas par son dynamisme sur ce sujet. Elle travaille néanmoins sur la définition de règles concurrentielles équitables pour tenter de la présenter, en 2016, lors de la prochaine assemblée générale.
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