L’Angola caracole en tête du classement de la CEEAC

Les dix pays de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) sont classés annuellement en fonction des données présentes dans les lois de finances. L’espérance de vie et d’autres critères liés aux populations sont également pris en compte. A ce petit jeu là, l’Angola, premier pays pétrolier de la région, arrive largement en tête devant la République démocratique du Congo. Bilan d’un classement qui révèle bien des choses…
Le classement en question se décline en deux tableaux de données. Le premier, plus brut, ne fait que reprendre les valeurs inscrites dans le budget annuel de chaque Etat. Le deuxième tableau fait le rapport entre le budget présenté et la population concernée. Malgré une loi de Finances quel que peu en repli, l’Angola domine de la tête et des épaules ce classement avec un budget de 65,6 milliards d’euros. Cela s’explique par les ressources abondantes en pétrole dont bénéficie le budget de l’Etat. La RDC arrive en seconde position avec un budget de 8,2 milliards d’euros alors que le Cameroun prend la troisième place avec 5,7 milliards d’euros.
Des pays faiblement peuplés et qui ont des ressources comparables – à savoir la Guinée équatoriale, le Congo et le Gabon – s’appuient sur un budget d’environ 4,5 milliards d’euros. Sans surprise, la Centrafrique, le Burundi et Sao Tome & Principe ferment la marche avec un budget inférieur à un milliard d’euros. Ces deux derniers pays se situent également aux dernières places dans le classement qui fait le rapport entre budget et population. Mais là où l’Angola caracolait en tête, la Guinée équatoriale prend des couleurs puisque le rapport budget/population est de 6 000 euros contre « seulement » 3 000 pour l’Angola.
Une population plutôt faible et des ressources premières abondantes font forcément bon ménage pour un tel classement. Gare toutefois à la dépendance vis-à-vis des ressources énergétiques avec un marché mondial en pleine dégringolade. Le budget de pays producteurs de pétrole pourrait se rétracter en 2016, modifier le classement et surtout avoir un impact sur la vie des populations.