La RDC invitée aux travaux de l’OPEP

Alors que les pays producteurs de pétrole vivent des moins très difficiles en raison de la chute soutenue des cours du baril, la RDC a été invitée par l’Arabie saoudite à participer à la grande réunion de l’OPEP qui aura lieu en septembre. La présence de la RDC est un signe très positif pour le pays dont la production pourrait croître fortement dans les prochaines années. Reste à trouver une solution rapide face à la baisse des prix pour ne pas entraîner les pays producteurs sur le chemin d’une lourde récession.
Point positif, la RDC est invitée par Ryad à participer à la prochaine réunion de l’OPEP qui se tiendra en septembre. Cette invitation est un signe clair que le pays est considéré par les autres producteurs de pétrole comme un acteur qui compte. La RDC s’appuie sur les gisements dans le Graben I et II du lac Albert ainsi que sur la côte Atlantique de Muanda. Mais il en faut plus pour intégrer l’OPEP et les dernières études tablent sur de nombreuses ressources dans la forêt du Mayombe et dans les régions de Kinshasa et de Brazzaville. A l’image d’autres pays d’Afrique centrale, la RDC est en passe de devenir un acteur important.
Côté négatif, les hydrocarbures sont en pleine déconfiture et compter sur leurs seuls revenus pour assurer le bon fonctionnement d’une économie est aujourd’hui illusoire. Les pays les plus dépendants au pétrole en font l’amère expérience avec une baisse de plus de 50 % des cours en à peine plus d’un an. De 112 dollars en juin 2014, le baril plafonne aujourd’hui sous la barre des 50 dollars. Les autres grands pays producteurs de la région à commencer par l’Angola, la Guinée équatoriale et le Gabon sont touchés de plein fouet même si les économies ont encore quelques mois devant elles avant de s’enfoncer inéluctablement dans une grave crise.
Comment expliquer cette baisse dramatique ? Tout d’abord de nouvelles ressources sont découvertes régulièrement comme en RDC et mises en exploitation. Mais le surplus de pétrole vient du ralentissement économique au niveau mondial. L’économie chinoise faiblie et les Etats-Unis déversent leur gaz de schiste dans le monde faisant baisser les prix fortement. A cela va s’ajouter la réapparition de l’Iran sur la scène énergétique mondiale avec la fin des sanctions contre ce pays aux immenses ressources en hydrocarbures. L’OPEP a donc du souci à se faire et la RDC ne peut pas se reposer sur ses lauriers pétroliers pour assurer une saine économie.