Ebola : fausse alerte en RDC

La découverte de quatre chasseurs morts dans des conditions étranges a fait craindre la résurgence d’Ebola en République Démocratique du Congo. Officiellement éradiqué du territoire congolais depuis novembre 2014, le virus Ebola n’est finalement pas de retour dans un pays qui a compté 49 morts (bien loin milliers de décès en Afrique de l’Ouest). Les autorités sont formelles, les tests pratiqués sur les quatre individus décédés sont négatifs. A l’origine du drame, de la chair d’antilope « empoisonnée ».
Les Congolais peuvent se sentir soulagés, le pays n’est pas en train de revivre l’épisode traumatisant du virus Ebola. Pourtant, pendant plusieurs jours la question s’est posée car quatre chasseurs sont décédés sans qu’une hypothèse crédible ne soit avancée pour expliquer la cause du drame. Un premier élément est venu rassurer les autorités puisqu’aucun d’entre eux n’a été victime de fièvre avant son trépas. Mais pour écarter définitivement la sombre piste du virus Ebola, des tests ont été pratiqués et se sont tous révélés négatifs.
A la télévision publique, le ministre de la Santé, Félix Kabange a alors pu déclaré avec assurance le 4 juillet qu’il « n’y a pas d’épidémie d’Ebola au niveau de la République démocratique du Congo ». Les tests montrent que les chasseurs ont été victimes de chair d’antilope « empoisonnée ». Autre élément qui plaide en faveur d’un non retour d’Ebola dans le pays, la durée d’incubation de la pathologie. Le temps d’incubation d’Ebola est de 7 à 15 jours alors que les chasseurs ont succombé après trois jours seulement.
La RDC est donc soulagée car si la vague qui l’avait frappée entre août et novembre 2014 n’avait fait « que » 49 morts, cela est dû au lieu d’apparition de la maladie. Située dans une zone peu peuplée, la pathologie a pu être circonscrite sans avoir infectée préalablement des milliers de personnes comme en Afrique de l’Ouest. Les autorités avaient réagi avec célérité empêchant ainsi une transmission à grande échelle. Du personnel a d’ailleurs été formée à la prise en charge d’Ebola et est à la disposition des pays qui luttent contre la maladie.