Diasporas : l’heure du retour ?

Œil d’Afrique dresse la liste des dix raisons qui pourraient inciter la diaspora africaine à revenir s’installer sur le continent. Peu souvent consciente de sa force économique, politique, sociale, et humaine, la diaspora envisage trop peu souvent un retour aux sources. Mais si les conditions étaient finalement réunies pour un retour et l’arrivée d’investissements bénéfiques à tous ?
La stabilité et l’alternance sont devenues une réalité dans de nombreux pays africains. Longtemps brocardés pour un respect lâche des principes démocratiques, les Etats africains évoluent et peuvent compter sur des exemples comme le Sénégal et l’Afrique où l’alternance se fait au rythme d’élections. La bonne gouvernance est également une vraie préoccupation de la part de dirigeants qui savent que leur légitimité découle de la manière dont ils tiennent les rênes de leur pays.
Sur le plan économique, les voyants passent peu à peu au vert avec une croissance économique en progression : +4 % en 2013, 4,8 % en 2014 et une prévision de 5,2 % en 2015 et cela malgré la baisse sensible des prix des hydrocarbures dont de nombreux pays (d’Afrique centrale) dépendent. La sécurisation juridique des investissements est également une priorité afin d’attirer les investisseurs notamment dans le domaine des infrastructures. Ces dernières sont un autre motif de motivation et illustrent le dynamisme de tout un continent. Reste à développer l’extraordinaire potentiel agricole. Le continent abriterait 60 % du total mondial des terres arables et non cultivées.
Enfin, les conditions économiques s’améliorent de manière générale avec l’émergence d’une classe moyenne forte de 350 millions d’individus. Entrée dans l’ère de la consommation elle tire l’économie des biens et des services et ouvre de nouvelles perspectives pour les entrepreneurs. L’indicateur de la qualité de vie fait lui aussi un bond appréciable. Ainsi, les raisons de miser sur l’Afrique sont nombreuses et solides. La diaspora aussi diverse soit-elle a un intérêt évident à garder des attaches et créer de nouveaux liens économiques dans un continent en mutation. L’Afrique n’est plus ce « continent damné ».