EthicPhone : l’application destinée à la diaspora africaine en France

10,5 milliards de dollars de dollars. C’est le montant de l’argent transféré par la diaspora en Afrique en 2014. Le marché du transfert d’argent est immense et l’application EthicPhone compte bien se placer dessus en cassant les prix pratiqués. Les ambitions sont grandes pour la start up qui peut s’engager pleinement dans ses projets grâce à de nombreux partenaires croient en son avenir.
Depuis plusieurs semaines, EthicPhone est en phase de test. Mais qu’est-ce qu’ EthicPhone ? Il s’agit de la première application de paiement mobile destinée à la diaspora africaine en France. L’idée est de faciliter les transferts d’argent, d’être plus rapide, efficace et moins cher que les solutions présentes actuellement sur le marché. Même si les prix définitifs sont encore à fixer, le créateur de l’application souhaite facturer 2 euros de commission pour un transfert inférieur à 100 euros et 3 euros au-delà alors que les tarifs pratiqués actuellement se situent respectivement à 4,50 euros et 12 euros en moyenne. Côté prix, EthicPhone semble donc se démarquer. Reste à savoir si l’application trouvera ses clients.
Pour le savoir, le test gratuit de six mois qui concerne mille habitants de Bondy apportera de nombreuses réponses. Ces derniers testent actuellement la formule « 3 en 1 » et bénéficient d’une carte sim pour téléphoner, mais aussi de quatre cartes de prépaiement pour effectuer des achats par téléphone au profit de leurs proches en Afrique ou leur envoyer de l’argent. En contrepartie, ils s’engagent à signaler les éventuels dysfonctionnements et sont invités à donner des pistes pour améliorer l’application. Nul doute que le lancement officiel de l’application devrait être un succès.
La preuve en est que Mouhamed Diakité a réussi à mobiliser environ 300 000 euros de fonds grâce à des subventions et des prêts bancaires. L’Université Paris 13, la Fondation SNCF et l’association d’appui à la création d’entreprise Créo Adam font partie du pool de partenaires. Le créateur parie sur la bancarisation du système économique en Afrique sur un continent où seuls 5 % à 10 % de la population possède un compte bancaire. Les perspectives de croissance sont donc presque infinies.