La Centrafrique au cœur des préoccupations de l’ONU

La situation en Centrafrique inquiète l’ONU avec comme principal sujet l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) qui continue de défier les autorités et commet des exactions quotidiennement. Le Conseil de Sécurité de l’ONU a formellement condamné le jeudi 11 juin les activités des rebelles et s’inquiète par ailleurs de la situation dans l’ensemble de la région d’Afrique centrale.
Trop peu souvent mises sur le devant de la scène médiatique, les exactions dont est coupable la LRA ne passent plus inaperçues auprès du Conseil de Sécurité de l’ONU. Ce dernier a condamné « les attaques effroyables commises par la LRA, dont celles susceptibles de constituer des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, ainsi que les violations du droit international humanitaire et les atteintes aux droits de l’homme perpétrées par la LRA, y compris le recrutement et l’emploi d’enfants en période de conflit armé, les meurtres, les mutilations, les viols, l’esclavage sexuel et autres violences sexuelles et enlèvements qui lui sont imputable ».
Si le Conseil de Sécurité souligne que la LRA continue de « menacer la sécurité de la région, tout particulièrement en République centrafricaine et en République démocratique du Congo », d’autres menaces sont au cœur des préoccupations onusiennes. La situation en Afrique centrale est compliquée avec les attentats perpétrés par Boko Haram depuis 2009 et dont la lutte se révèle bien difficile.
Côté satisfecit, le Conseil a mis en exergue le travail du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (BRENUAC) et du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest (BRSAO) dans la lutte contre la piraterie dans le Golfe du Guinée, un mal qui fait du tort au Etats d’Afrique centrale et de l’Ouest.
Malgré tous les efforts, les difficultés traversées actuellement par l’Afrique centrale s’accumulent – tensions pré-électorales croissantes, crise économique aggravée par la chute des prix du brut pour les pays producteurs de la région, hausse du chômage – et font planer de lourdes menaces sur les pays de la région. Si l’ONU par le biais de son Conseil de Sécurité analyse correctement les faits et condamne les exactions de certains, les paroles ne sont que de peu d’effets. L’action est le meilleur des remèdes (et souvent le seul).
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