Le Cameroun conforte son haut débit

Le Cameroun et la filiale de l’opérateur français ont signé le 9 juin 2015 à Yaoundé, un protocole d’accord relatif à l’exploitation du câble sous-marin à fibre optique African Coast to Europe (ACE). Ils débourseront respectivement 25 et 15 millions de dollars pour adhérer au consortium gérant ce câble sous-marin. Orange investira 1,5 milliard de F CFA pour construire la station d’atterrissement dans la cité balnéaire de Kribi.
Révolution du haut débit au Cameroun. Le pays accélère la cadence pour tirer parti du câble sous-marin Africa Coast to Europe (ACE). Le gouvernement doit signer un accord de consortium durant la réunion du comité de gestion de ACE, qui doit devant s’achever le 12 juin, en France. C’est la première étape du processus d’adhésion à ce consortium ayant dirigé par le groupe français Orange. Concrètement, ACE est un câble sous-marin en fibres optiques de 17000 km de long desservant la côte occidentale de l’Afrique, géré par un consortium de 17 opérateurs et administrations. L’accord de consortium a été signé le 5 juin 2010. Le fournisseur retenu est Alcatel Submarine Networks (ASN) et la pose a été effectuée par les navires d’ASN et d’Orange Marine.
Cette répartition des rôles a été actée le 08 juin, dans un protocole d’accord signé par Elisabeth Medou Badang, la DG d’Orange Cameroun. L’arrivée de ce 3ème câble sous-marin à fibre optique auquel le Cameroun se connecte après le SAT3 et le WACS, a expliqué Elisabeth Medou Bandang, permettra de “gérer l’accroissement de l’utilisation de la data et d’améliorer la connectivité dans le pays.”
Les détails de la convention ne soient pas divulgués, mais on sait que la loi en vigueur au Cameroun attribue l’exclusivité de l’exploitation de la fibre optique à l’opérateur public des télécoms Camtel. En vertu de cette disposition légale, décriée par les concurrents, tous les autres opérateurs, (comme MTN International qui a tiré le WACS pour sa filiale camerounaise et a construit son point d’atterrissement à Limbé, dans le Sud-Ouest) sont obligés de revendre ces infrastructures à l’Etat. Après un audit des coûts, lesdites infrastructures sont rétrocédées à Camtel, l’opérateur historique des télécoms dans le pays.
Par ailleurs, le gouvernement négocie actuellement son adhésion à l’organisme en charge du câble sous-marin nigérian Main One, pour faire passer sa capacité totale de 20 gigabits/seconde à 3 térabits/seconde.
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