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Sassou Nguesso ouvre le dialogue au Congo

Entamées le 21 mai, les concertations relatives à « la vie de la Nation et de l’Etat » font couler beaucoup d’encre au Congo. Souhaitées et organisées par le Président Denis Sassou Nguesso, elles ont pour objectif d’assurer un dialogue entre tous les Congolais à l’approche de la prochaine échéance électorale en 2016. Si de nombreux partis et personnalités y voient un outil efficace de prévenir des accès de violence, une frange de l’opposition ne veut pas participer à ce dialogue à dimension nationale.

 

Prévues pour durer une semaine, les concertations sur la vie de la Nation et de l’Etat auront au moins réussi à insuffler un débat dynamique au sein de la société civile. Partis politiques, responsables de confessions religieuses, dirigeants de certaines constitutionnelles, acteurs de la société civile et personnalités sont tous priés de s’exprimer sur ce thème en vue de préparer l’avenir politique et institutionnel du pays. Au centre de toutes les attentions – bien que le sujet ne soit pas évoqué officiellement – la tenue de la prochaine élection présidentielle en 2016 et l’éventuel changement de Constitution. Un référendum pourrait d’ailleurs avoir lieu pour modifier la Constitution.

 

Pour le moment, les conjectures vont bon train et si le Président Sassou Nguesso assure qu’il s’agit de réaliser un dialogue inclusif utile pour pacifier les esprits, une partie de l’opposition n’est pas du même avis. Le Front pour l’alternance démocratique et le respect de l’ordre constitutionnel (FOCAD) a d’ores et déjà refusé de prendre part à ce dialogue en arguant qu’il existe « un agenda caché » et qu’il s’agit d’une « manœuvre de diversion orchestrée par le pouvoir pour occulter les vrais problèmes auxquels le peuple est confronté ». Un point de vue qui se situe à l’extrême de l’échiquier politique.

 

Benjamin Bounkoulou, Président de l’Union pour la République (UR), allié de la majorité gouvernementale estime pour sa part que ce dialogue est l’occasion d’aborder des problèmes de fond et de renforcer la paix mise en œuvre depuis 1997. Renouveler les institutions démocratiques afin qu’elle soient plus en phase avec l’évolution de la société et du contexte global. Telle est l’ambition de cette concertation selon beaucoup d’acteurs politiques et de la société civile.

Publié le 23 mai 2015 à 10 h 02 min par Rédaction

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