La Guinée équatoriale en quête d’investissements étrangers

Fortement touchée par la baisse du prix du pétrole, la Guinée équatoriale vit aujourd’hui une période de vache maigre que le président Obiang Nguema souhaite voir la plus courte possible. Pour cela, il mise sur l’arrivée d’investisseurs étrangers – en premier lieu africains, mais aussi chinois – et une relative diversification de l’économie.
L’extraordinaire boom économique de la Guinée équatoriale se regarde en tournant la tête vers le passé. La faute à la chute drastique du prix du pétrole qui plombe une économie entièrement tournée vers l’exportation d’hydrocarbures. Frappé par la récession depuis 2013, le pays vit sur les réserves accumulées lors des années fastes, mais doit urgemment trouver une sortie de crise pérenne alors que le marché mondial du pétrole ne semble pas encore prêt à se redresser.
Au cours de sa visite au Niger, Obiang Nguema a invité les investisseurs de cet autre pays producteur de pétrole à venir faire des affaires en Guinée équatoriale. « Le gouvernement équato guinéen a entrepris une réforme du secteur des hydrocarbures. Ce processus de diversification économique et d’industrialisation n’écarte aucun opérateur et aucun pays. Nous invitons les hommes d’affaires nigériens à investir dans notre pays ».
Si le pétrole reste privilégié par le pouvoir, la diversification de l’économie est aussi en marche avec cette fois-ci la Chine comme principal investisseur. Le petit Etat africain s’est lancé dans une grande campagne de construction de logements sociaux et d’infrastructures routières avec le concours d’entreprises chinoises. Cela pourrait d’ailleurs avoir pour conséquence de limiter la baisse du PIB en 2015 et de participer à la reprise économique prévue en 2016 malgré des recettes issues des hydrocarbures toujours aussi moribondes.